J’ai rencontré Sylvie … Tralalala-Laire
Ses poètes en Berry et son cœur grand ouvert
Quel bon vent vous amène ?
Ce jour-là, la phrase était pour nous. Nous avions décidé la veille au soir à 22h30 de partir visiter la maison de Georges Sand et mon druide de mari avait choisi la maison d’hôte de Sylvie et réservé in extremis. Je parle de George, de ce que la lecture de sa vie m’a apporté, de ma volonté après la sortie de mon premier livre de venir m’imprégner de l’odeur des murs de sa demeure.
Je vous l’achète !
Sylvie est ainsi faite, intuitive, spontanée, généreuse. Quand nous rentrerons quelques heures plus tard de notre visite, elle me prendra dans ses bras : « Je l’ai lu d’une traite, c’est magnifique, j’ai une amie poète qui voudrait vous rencontrer, cela ne vous dérange pas que nous y allions ensemble ? Et ce soir j’ai invité des amis artistes que je voudrais vous présenter ».
Rien n’est fait pour les gens seuls !
La vie en solo, elle connaît bien : longtemps amoureuse d’un homme très occupé, elle a principalement élevé seule sa fille et a traversé la vie avec son énergie et sa bonne humeur. « J’aime avoir à ma table des gens qui n’auraient pas l’occasion de se rencontrer. Briser la solitude c’est difficile, je me sens investie de cette mission. Je réserve quelques semaines par an pour les Solos et j’adapte tout pour que ce soit un séjour inoubliable : les thèmes, les prix, le format. Et puis bien sûr, j’associe les gens d’ici ».
À chaque fois elle est heureuse de parler de notre rencontre, de sa tendresse pour les artistes, de sa volonté de faire de sa demeure un lieu d’échange et de rencontres.
Ici les alliances vont bon train.
« Je suis la marraine de cinq couples ! » dit Sylvie avec fierté. « Tout le monde aide sans même s’en apercevoir, c’est joyeux et magique. C’est la seule contrainte ici, préparer les repas ensemble ». Et elle fait des émules : depuis 2008, d’autres maisons d’hôte ont adhéré à son idée, les séjours « Solo » sont nés et se multiplient avec élégance.
Sylvie, la solitude, c’est quoi pour vous ?
–” La solitude ? ça n’existe pas, pour peu que les vents s’en mêlent… “